12. Avize viti campus – Piste d’inspiration

Parcours amphores

L’équipe Résidence Pro de l’Académie de France à Rome-Villa Médicis, a lu très attentivement votre dossier de candidature et a particulièrement apprécié votre projet !

Nous souhaiterions nourrir votre réflexion en vous proposant ce que nous avons appelé : une piste d’inspiration. C’est une fiche dans laquelle nous vous suggérons d’approfondir certains aspects liés de près et de loin à votre sujet. Il peut s’agir d’un point d’histoire, de la présentation d’une personnalité, d’un monument, d’un jardin, d’une œuvre picturale, musicale, littéraire, cinématographique etc. Nous avons voulu rendre cette fiche la plus éclectique possible pour vous laisser la possibilité de choisir vos inspirations. Nourrissez-vous de ces curiosités romaines et italiennes, qu’elles soient des sources d’inspirations pour votre chef-d’œuvre !  Amusez-vous à les explorer, les déconstruire et les intégrer à votre réflexion afin d’enrichir votre travail. Lors de votre venue à Rome en mai prochain, vous serez accompagnés d’un guide qui vous fera découvrir une visite spécialement pensée autour de votre sujet de projet.

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Nous souhaiterions nourrir votre réflexion en vous proposant ce que nous avons appelé : une piste d’inspiration. C’est une fiche dans laquelle nous vous suggérons d’approfondir certains aspects liés de près et de loin à votre sujet. Il peut s’agir d’un point d’histoire, de la présentation d’une personnalité, d’un monument, d’un jardin, d’une œuvre picturale, musicale, littéraire, cinématographique etc. Nous avons voulu rendre cette fiche la plus éclectique possible pour vous laisser la possibilité de choisir vos inspirations. Nourrissez-vous de ces curiosités romaines et italiennes, qu’elles soient des sources d’inspirations pour votre chef-d’œuvre !  Amusez-vous à les explorer, les déconstruire et les intégrer à votre réflexion afin d’enrichir votre travail. Lors de votre venue à Rome en mai prochain, vous serez accompagnés d’un guide qui vous fera découvrir une visite spécialement pensée autour de votre sujet de projet.

Monte dei cocci ©ketumbar.it


Il y a environ vingt ans, les fouilles réalisées en Moselle et en Rhénanie ont permis aux archéologues de mieux comprendre l’histoire viticole de cette région. Des fouloirs, des pressoirs à levier et des cuves de recueil du moût ont été découverts vers Palatinat et à Trèves. À la fin du IIIe siècle, les activités viticoles se développent dans la vallée de la Moselle. Trèves devient un lieu d’échange et de commerce renommé, et pour cause, c’est la capitale de l’Empire romain d’Occident.  Ces études archéologiques ont mis en évidence une particularité régionale : la présence de caves maintenant une température relativement élevée, où étaient conservées des amphores, afin d’accélérer le processus de vieillissement du vin. 

Pour répondre au développement commercial, un besoin émerge. Celui de transporter de grosses quantités de vin. Quelles solutions les romains ont-ils trouvé ?

Des “bateau-citernes” ont été découverts sur les côtes méditerranéennes, proches de Rome. Ces navires étaient équipés d’un nombre variable de dolia, entre deux et quinze. Les dolia étaient des jarres destinées au transport du vin, de l’huile et des céréales. Elles mesuraient entre 1.60m et 1.80m de hauteur et pouvaient contenir jusqu’à 2.500 litres. Ils n’étaient pas rare qu’en plus des dolia, les embarcations soient également chargées d’amphores.

Une dolia ©Wikipédia

Vers le Ier siècle après J.-C., se développe le grand vignoble de la Narbonnaise qui atteint son apogée au cours du IIe siècle. Ses productions exportées vers la péninsule italienne permettent d’élaborer un nouveau type d’amphores standardisées, appelées “Gauloise 4”. Elles ont un fond plat, sont relativement légères (environ 10 kilos) et peuvent contenir une trentaine de litres. 

Une amphore “La gauloise 4” ©journals.openedition.org

Certaines de ces amphores fabriquées par des potiers gaulois, transportées par voie maritime jusqu’au Rome gisent encore aujourd’hui sur le Monte dei Cocci, que l’on pourrait traduire littéralement par “le mont des morceaux.” C’est un endroit assez atypique de la ville de Rome. 

Saviez-vous que les amphores étaient des “emballages” directement jetés après leur première utilisation ? En effet, leur contenant imprégnait l’argile ce qui la rendait inutilisable. Les amphores étaient donc cassées puis jetées dans une sorte de décharge. Les morceaux étaient soigneusement empilés pour prendre le moins de place possible, mais ce processus répété sur siècles durant a fait émerger de terre une colline artificielle, une colline de déchets antiques, c’est le Monte dei Cocci. La ville de Rome a été construite sur 7 collines, le Monte dei Cocci constitue la 8ème colline de Rome. 

Monte dei Cocci ©imperoromano.it

Mais il est possible d’observer des amphores ailleurs que sur le Monte dei Cocci !

La Crypta Balbi est un complexe archéologique composé de plusieurs édifices de différentes époques dont le théâtre de Baltus, des portiques, des maisons, le couvent et l’église de Santa Maria Domine Rose, des jardins, un orphelinat ainsi que des ateliers d’artisans. Ainsi, les fouilles ont permis de découvrir de nombreuses amphores et autres objets de vie quotidienne romaine. Il est aujourd’hui possible de contempler une grande collection d’amphores dans le musée.


Anecdote :

Saviez-vous que des amphores remplies de vin antique ont récemment resurgi des fonds marins ? C’est dans le port de San Felice Circeo, dans la région de Rome, qu’elles ont été découvertes. Des chercheurs archéologues de l’Université d’Avignon ont analysé les résidus chimiques de ces amphores et leurs analyses ont démontré que ces amphores étaient utilisées pour conserver du vin blanc et rouge. Une substance à base de pin appliquée sur les parois du contenant pour le rendre imperméable mais permettait également d’aromatiser le contenu. 

Les analyses du vin encore conservé démontrent que les fruits provenaient de la même zone géographique. Néanmoins, elles ne permettent pas de savoir si les cépages étaient sauvages ou domestiqués.


Pour aller plus loin :

Voici un court reportage sur le mont Testaccio, la colline faite d’amphore :

Nous vous recommandons de parcourir le site internet de l’INRAP, l’Institut National de Recherches Archéologiques Préventives qui propose un dossier très complet contenant des supports de différentes natures. Pour le découvrir, cliquez ici.

Nous vous conseillons vivement d’écouter un groupe napolitain. Leurs instruments de musique sont un peu particuliers : ils jouent en utilisant des tonneaux de vin comme percussion. Ici, il s’agit d’un extrait de film Passione, de G. Turturro :

Dans ce second extrait, on voit le groupe jouer dans la rue :


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