Le téléphérique est une invention très ancienne. Même si l’on retrouve des traces d’un système similaire dans des écrits japonais du Moyen-Âge, on attribue cette invention à l’hollandais Adam Wybe qui en 1644 pour la construction d’une forteresse au nord de la Pologne utilise cette machine pour transporter du matériel.Cette installation, initialement très rudimentaire, va se perfectionner au cours des siècles, notamment à partir de la moitié du XIX siècle où elle va largement se diffuser en Europe. En 1894, elle fait même l’objet d’une attraction lors d’une exposition à Milan.
Téléphérique à l’occasion de l’Exposition Universelle de Milan en 1894, ©milanoneisecoli
Le Téléphérique Médicis semble s’inspirer de formes antiques pour concevoir les modules en bois pour transporter les hommes, ainsi nous avons souhaité vous proposer un voyage parmi les coupoles qui scandent le paysage de la Cité éternelle, afin que vous puissiez vous appuyer sur le savoir des antiques pour imaginer et construire vos abris.
On ne peut pas manquer de citer le Panthéon, avec son oculus, qui reste l’édifice de la Rome antique le mieux conservé qui nous soit parvenu, ou encore la fameuse coupole de la basilique Saint-Pierre, surnommée par les romains Er Cupolone (« la grosse coupole »), mais la ville possède d’autres églises aux coupoles très originales qui pourraient vous inspirer !
Les coupoles de Rome, ©vaticantickettour
A quoi ressemble la Ville éternelle vue d’en haut ? À un immense tapis de plus de 900 églises, dont certaines sont caractérisées par leurs merveilleux dômes : 51 dans tout Rome. Les coupoles sont ainsi les vraies protagonistes de la ville. Elles peuvent être observées dans toute leur beauté en marchant avec le nez au vent, ou encore mieux depuis le Belvédère de la Villa Médicis.
La tradition de construire des dômes commence avec les Romains antiques et a été reprise par les Byzantins, comme on peut encore le voir dans la Basilique de Sainte-Sophie à Constantinople, exemple extraordinaire d’innovation architecturale. Après l’an 1000, il y eut une course dans tout l’Empire pour construire des dômes de plus en plus grands. Voici quelques exemples romains remarquables
Le Panthéon
©pantheonroma
Avec un diamètre de plus de 43 mètres et une hauteur de près de 22 mètres, la coupole du Panthéon, originaire du Ier siècle av. J.-C, est faite de béton de ciment non armé. Elle présente une symétrie parfaite et pèse plus de 5 000 tonnes. Comme les autres ouvrages des architectes antiques, elle se fonde sur deux principes primordiaux : l’équilibre et la stabilité.
La basilique Saint-Pierre
L’un des symboles les plus importants de Rome, « Il Cuppolone » de la Basilique de Saint Pierre du Vatican a été conçu par Michel-Ange et achevé par Giacomo dalla Porta et Domenico Fontana. Sa hauteur totale est de 136 mètres, ce qui en fait le deuxième plus haut dôme jamais construit. Cet ouvrage majestueux a toujours fasciné les auteurs de chansons, les réalisateurs et les écrivains tels que Venditti, Fellini et D’Annunzio, pour n’en citer que quelques-uns.
Coupole de Saint-Pierre, ©thevaticantickets
Sant’Andrea della Valle
Sant’Andrea della Valle (Coupole) ©postiepasti
L’église Sant’Andrea della Valle, construite à partir de 1591 par les fameux architectes Giacomo della Porta et Francesco Grimaldi, présente la deuxième coupole la plus élevée du paysage romain après celle de la basilique Saint-Pierre. Cette coupole a été construite entre 1608 et 1623 selon les plans de l’architecte baroque Carlo Maderno, particulièrement célèbre pour avoir dessiné la façade de la basilique Saint-Pierre. Le dôme est décoré d’une fresque impressionnante représentant La Gloire du Paradis par Giovanni Lanfranco, qui semble faire entrer les visiteurs dans le ciel !
Saint-Ignace-de-Loyola
Parmi les plus fameuses coupoles de Rome, il faut aussi citer la voûte de l’église jésuite Saint-Ignace-de-Loyola, qui est une véritable prouesse technique qui trompe le visiteur ! En effet, l’église a un toit complètement plat et dépourvu de dôme, la légende raconte que les voisins de l’édifice auraient refusé qu’on leur cache la vue. Mais que serait une église romaine sans sa coupole ? Le peintre Andrea Pozzo qui est un véritable génie de la perspective s’est donc chargé de peindre un plafond qui semble s’ouvrir sur le ciel, avec bien sûr une coupole peinte en trompe-l’œil, une illusion parfaite !
L’illusion d’optique de Saint-Ignace-de-Loyola, ©laboiteverte
Ces coupoles sont toutes proches les unes des autres, peut-être qu’un jour futur elles seront connectées entre elles par un téléphérique dont vous aurez été l’inspiration ! Bon voyage à la découverte de ces coupoles.
Pour aller plus loin :
Pour vous faire une idée précise du panthéon et de sa coupole vous pouvez le visiter virtuellement en cliquant ici. Il est également possible de mesurer les éléments architecturaux.
La coupole du Panthéon est une véritable prouesse architecturale ! Pour mieux comprendre la manière dont les architectes antiques sont parvenu à ériger une coupole si lourde, nous vous invitons à découvrir ce dossier intitulé “alléger et renforcer la coupole” proposé par la BNF en cliquant ici.
Nous vous invitons également à faire des recherches sur le modèle de téléphérique présenté à l’occasion de l’Exposition de Milan de 1894.
Pour visiter virtuellement l’intérieur de la Basilique Saint – Pierre, admirer et analyser sa coupole, cliquer ici.